RÉSUMÉ des CONFÉRENCES
· Séance du 22 mars 2014, à Viviers :
Depuis quelques années nous avions invité Jean-Marc Moriceau, à nous faire profiter de ses connaissances sur le loup. Spécialiste de l'histoire rurale, il est un ancien élève de l’École normale supérieure, professeur d’histoire moderne à l’université de Caen, Basse-Normandie et président de l’Association d’histoire des sociétés rurales.
Les affaires de loups sont très nombreuses sous l’Ancien Régime, les documents ne manquent pas. C’est à partir de l’étude des archives que Jean-Marc Moriceau a dressé avec son équipe, un portrait du loup à travers les âges. Les témoignages de rencontre avec le loup et ses attaques ont été scrupuleusement vérifiés, sans parti pris. Les témoins qui n’étaient pas clairement identifiés ou non dignes de foi, ont été écartés. C’est aussi à partir de ces enquêtes, que les chercheurs ont établi le cheminement de certains loups solitaires et agressifs.
Le loup gêne l’homme dans son désir de dominer la nature, il est qualifié de fourbe et cruel. Les craintes qu’il a inspiré aux campagnards sont à l’origine de bien des légendes. Sous Charlemagne, les « louvetiers » sont créés pour lutter contre le l’animal. Mais c’est sous la Restauration seulement que les louvetiers deviennent des lieutenants de louveterie.
En fait le loup est peureux, il ne chasse qu’en nombre et il peut attaquer l’homme pour se défendre ; mais des attaques contre les enfants, les invalides et les personnes âgées se sont bien produites. Dans certains cas, il est probable que l‘animal particulièrement agressif était infecté par la rage.
Pour notre époque, le conférencier a présenté les arguments à la fois des partisans du loup et des éleveurs opposés à sa prolifération. Il a aussi montré comment la question du loup était gérée, en Italie et en Espagne.
Entre le très méchant loup et le gentil loup, le conférencier a tranché : le loup est opportuniste !
Jean-MarcMoriceau est directeur-fondateur depuis 1994 de la revue internationale Histoire et Sociétés Rurales, il dirige la collection "Bibliothèque d'Histoire Rurale" à la Maison de la recherche en sciences humaines de l’université de Caen. Il est membre senior de l'Institut Universitaire de France, depuis 2010, où il dirige un projet de recherche sur le Loup : « Un problème d’histoire del’environnement : la conflictualité entre l'homme et le loup de la fin du Moyen Âge aux années 1930 ». Parmi les publications de J.-M. Moriceau, ci-après, celles qui concernent le loup :
- Sur les pas du loup. Tour de France historique et culturel du loup au Moyen Âge (2013)
- L'homme contre le loup : une guerre de deux mille ans (2013)
- La bête du Gévaudan : 1764-1767 (2008)
- Histoire du méchant loup : 3000 attaques sur l'homme en France – XVe-XXe siècle (2007) DB
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· Séance du 10 juillet 2014, à Lanas :
« Le programme LEXART, de Michèle –Caroline Heck » http://crises.upv.univ-montp3.fr/?s=Lexart
Notre consœur, Michèle-Caroline Heck est professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université Paul-Valéry de Montpellier.
· Séance du 26 novembre 2014, au château de Beauregard à St-Péray :
« Les crises en Afrique sub-saharienne, de A. Morel »
Notre confrère, A. Morel, est professeur honoraire à l’Institut de Géographie Alpine Université-Joseph-Fourier de Grenoble
Après une présentation de ces régions, en particulier du Sahara et du Sahel que le conférencier a fréquenté depuis de nombreuses années, ont été abordées les principales causes climatiques, économiques et politiques des crises actuelles.
L’impact des dernières sécheresses et l’explosion démographique expliquent entre autres les problèmes de désertification, les phénomènes de dépendance alimentaire, la malnutrition et aussi les trafics et les conflits qui sont actuellement la source de grandes difficultés pour la plupart des États. On aussi été abordés les questions liées aux évènements de Libye, aux rébellions touarègues ainsi qu’aux conflits récents du Mali, de la République Centre Africaine, etc…
Parmi les ouvrages que notre confrère à édité, nous avions fait en 2012 une présentation de : « Quarante ans d’Afrique et de déserts », Carnet de route d’un géographe, d’Alain Morel, « Ibis Press » - ISBN 978-2-361220-15
DB
« Les crises en Afrique sub-saharienne, de A. Morel »
La tribune du colloque sur la Grande Guerre- septembre 2014
Ce colloque organisé à Privas, le 13 septembre 2014, par la Revue du Vivarais et l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de l’Ardèche (A.S.L.A.), a été conçu comme une journée d’études entre universitaires, chercheurs et érudits ardéchois sur deux grandes questions : entrer dans la guerre, répondre au massacre. Le premier volume des actes que les membres de l’A.S.L.A. regroupe les conférences de la matinée et présente une série de réponses : l’entrée en guerre et l’année 2014 (Rémy Porte), l’approche historiographique de la Grande Guerre (Gilles Vergnon), les sources d’archives (Corinne Porte), l’armée de la revanche (Bruno Chaix) et le sort des Ardéchois du 61e R.I. (Marc Reynier). Le second volume des actes du colloque paraîtra dans le second fascicule 2015 de la Revue du Vivarais. Il présente la réponse sanitaire à un massacre d’une ampleur et d’une durée imprévues : l’organisation des hôpitaux destinés à accueillir des soldats blessés (Marie-Marthe Tongjio), l’accueil des poilus à l’hôpital Sainte-Marie de Privas (David Vinson), l’exemple des hôpitaux auxiliaires d’Annonay (Marie-Hélène Reynaud) ; et cela dans un contexte de pénurie et d’organisation d’une économie de guerre (Michel Riou).
Michel Boyer, secrétaire général de l’ASLA
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Le projet Lexart porte sur l’étude systématique du vocabulaire artistique tel qu’il s’élabore et se diffuse au Nord des Alpes au XVIIe siècle à partir des textes fondateurs italiens, puis se transforme en relation avec les pratiques artistiques en France, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et dans les pays germaniques.
Le but du projet Lexart est de proposer à la communauté scientifique un instrument de travail nouveau qui fait défaut. À la fois réflexif et documentaire par la publication de sources ciblées, il établira les outils conceptuels nécessaires au renouvellement des recherches sur la théorie de l’art en Europe, et essentiels pour pénétrer avec un apparat critique synchrone les productions artistiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est conçu en trois volets :
– Un dictionnaire de termes et de notions avec des entrées multilingues des correspondances en italien, latin, français, néerlandais, allemand et anglais.
– Une base de données : (application web avec interface) qui doit recevoir l’ensemble des définitions données en langue d’origine avec traduction pour les langues rares, les occurrences, les références bibliographiques, les images.
– Un volume théorique qui aborde les questions méthodologiques, thématiques et/ou transverses abordées au cours des séminaires et colloques.
Ce projet européen est financé par l’ERC (European Research Council LexArt – Words for Art : The Rise of a Terminology (1600-1750). Sa durée est de 5 ans, son budget est de 1.679.800,00 €.
DB
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La conférence sur le loup
Lors de la Grande Guerre, des millions d’hommes ont vécu l’enfer des « orages d’acier » et des tranchées qui ont marqué durablement le territoire. Des tonnes de débris métalliques et près de 700 000 disparus y sont toujours ensevelis. Au gré des fouilles préventives liées à l’aménagement du territoire, des traces tangibles remontent du sol : tranchées, abris de fortune, munitions de tout calibre et restes humains sont mis au jour.
Ces vestiges apportent un nouvel éclairage à la connaissance de la guerre de 14-18. En identifiant, analysant et interprétant les témoins les plus significatifs issus de fouilles préventives, les archéologues permettent en effet de documenter des aspects méconnus de la Grande Guerre : armement, sépultures, bâtiments, alimentation, artisanat…
L’Inrap vous propose une exposition-dossier pour découvrir :
-Nous fouillons, c’est votre histoire ;
-Les traces du conflit ;
-Archéologues et démineurs en première ligne ;
-Des vestiges de toutes tailles : à la recherche de Déborah ! Un tank de 1917 ;
-Des inhumations d’urgence : « Grimsby Chums for ever », une sépulture collective ;
-Un patrimoine de guerre : l’hôpital britannique enterré d’Arras, un patrimoine souterrain unique ;
-La vie quotidienne des soldats : Qu’importe le flacon…Bouteilles et jarres abandonnées ;
-L’artisanat des tranchées : Arras-Lens 1919, un vaste atelier de prisonniers.
Commissaires scientifiques : Gilles Prilaux, archéologue, Inrap, Yves Defossés, MCC et Alain Jacques, SA d’Arras.
Huit panneaux à télécharger et imprimer au format kakemono autoportant (80 cm x 200 cm) ou grille caddie (80 cm x 120 cm).
Une affiche adaptable et un flyer.
Ressources
L’archéologie de la Grande Guerre, Yves Desfossés, Alain Jacques, Gilles Prilaux, Éditions Ouest-France, Inrap, 2008
Un poilu sur le canal Seine-Nord Europe Durée : 6 min 59
Réalisation Philippe Fontenoy – Gédéon, Inrap, 2013
Des engins de guerre sur le canal Seine-Nord Europe Durée : 6 min 55
Réalisation Philippe Fontenoy – Gédéon, Inrap, 2013
La Grande Guerre des animaux
par Eric Baratay
professeur d'histoire contemporaine à l'Univeresité de Lyon
Conférence du samedi 24 novembre 2018
au Château de Tournon
Environ 10 millions d’équidés, 100 000 chiens, 200 000 pigeons : dans tous les camps, les animaux ont été enrôlés en masse dans la Grande Guerre pour porter, tracter, guetter, secourir, informer… Les tranchées ont également abrité des milliers de chiens et de chats apportés de l'arrière, de bestiaux abandonnés par des civils, d'animaux sauvages coincés au milieu du front, mais aussi des rats, des mouches, des poux, des puces attirés par l'aubaine. Parfois pourchassés, souvent gardés, voire choyés, ils ont fréquemment aidé les soldats à survivre dans l'enfer, à s'accrocher à la vie, à occuper leur temps, et les combattants de tous bords ont abondamment évoqué ces compagnons de guerre, souvent avec reconnaissance.
Les animaux, victimes oubliés de la guerre
Nous sommes enclins à trouver cela surprenant, anachronique, certainement secondaire, anecdotique, mais c'est une erreur. Pour vaincre, les parties mobilisent toutes leurs forces et leurs ressources sans les cataloguer d'anciennes ou de nouvelles. D'autant que les hommes, les machines, les bêtes se complètent plus qu'ils ne se concurrencent, et que plus cette guerre dure, s'amplifie, exige, plus elle a besoin d'animaux. Son sort et celui des hommes sont étroitement liés à ces bêtes comme le déclare l'empereur Guillaume ii lors d'un discours d'août 1914 : « Nous allons nous défendre jusqu'au dernier souffle de nos hommes et de nos chevaux. »
Pourtant, nous avons longtemps oublié ces animaux, notamment les historiens de la Grande Guerre, même ceux évoquant les combats, la violence, les souffrances. Cependant, des amateurs (au bon sens du terme) se sont intéressés à eux à partir des années 1970 et leur production littéraire croît depuis, illustrant un questionnement social croissant, renforcé par l'organisation d'expositions (Londres, 2005 ; Bruxelles, 2010), le succès de livres pour enfants (Mopurgo, War Horse, 1982), la sortie de film (Spielberg, Cheval de guerre, 2012). Même s'ils insistent de plus en plus sur la condition de victimes, de héros oubliés de ces bêtes (en participant au phénomène social de victimisation des combattants, commun à toute l'Europe, commencé pour les hommes, prolongé ici aux animaux), ces amateurs gardent le point de vue des sources humaines disponibles, restent donc sur le versant humain et s'arrêtent aux utilisations humaines des animaux. Il en est de même des quelques historiens professionnels arrivés récemment au sujet, qui focalisent sur les utilisations et les représentations humaines, par là sur la mobilisation de toutes les forces et la création d'une culture de guerre.
Rendre aux animaux leur statut d'acteur
Mon approche est contraire : il s'agit de se déporter sur le versant animal, de centrer l'attention et la recherche sur les animaux de manière à retrouver leurs vécus, c'est-à-dire leurs actions, leurs émotions, leurs coopérations ou leurs résistances, leurs souffrances et leurs destins, de manière également à mieux comprendre les attitudes et les sentiments des soldats, à mieux expliquer leurs attitudes et donc les relations humano-animales. Il s'agit de construire une histoire animale donnant aux animaux un statut d'acteur agissant et influençant les hommes, leur octroyant une place centrale dans leur histoire (Éric Baratay, Le point de vue animal, une autre version de l'histoire, Seuil, 2012).
Cela demande d'élargir la définition de l'histoire, en la faisant passer de science des hommes dans le temps à science des êtres vivants dans le temps. Cela demande aussi de recourir à d'autres sciences : l'écologie pour reconstituer les milieux et comprendre leur influence sur les comportements animaux, l'éthologie pour aborder ces comportements, les neurosciences à propos des capacités cognitives des animaux, la physiologie et la médecine vétérinaire pour leurs fonctionnements et leurs défaillances. Ces savoirs zoologiques servent à comprendre les témoignages, non pas des animaux, qui n'ont témoigné, par exemple en résistant ou en mourant, que d'une manière éphémère, mais ceux des combattants, des vétérinaires, des photographes, etc. Il peut sembler paradoxal de les utiliser pour retrouver les faits et gestes d'animaux, d'autant que les hommes ne s'intéressent qu'à quelques espèces et quelques aspects pour lesquels ils n'ont retenu que ce qu'ils pouvaient et voulaient voir, en déformant avec leurs imaginaires, leurs intérêts, leurs certitudes d'une espèce, d'une société, d'une époque. Mais ces problèmes se posent tout autant pour l'histoire humaine où l'on doit souvent passer par des intermédiaires, par exemple pour l'histoire des paysans, et toujours décrypter les grilles culturelles. Ici, la difficulté est plus grande mais pas radicalement différente.
Revisiter les documents historiques en changeant de point de vue
Ces documents doivent être « retournés » pour être bien déchiffrés du côté des animaux, en inversant la structure des récits, en retenant des détails mis au second plan, voire en lisant entre les lignes, et leurs informations doivent être croisées avec les savoirs des sciences zoologiques. Je dis croisées et non pas contrôlées car cela supposerait que les combattants regardaient ou connaissaient moins bien les animaux que les savants actuels, ce qui est vrai pour des aspects, faux pour d'autres.
Avec tout cela, il est possible d'appréhender les vécus des animaux en guerre, en prenant leur point de vue, d'abord géographique en se déportant vers eux, en se tenant à côté d'eux, mais aussi psychologique, si les documents le permettent, en essayant de ressentir comme eux. Ce n'est évidemment qu'une intention, une méthode, non une réalité, mais qui aide à se décentrer, ce que les éthologues commencent à faire, et ce que les ethnologues essaient de faire depuis longtemps. On peut ainsi suivre les itinéraires des bêtes, de leurs réquisitions à leurs morts ou leurs réformes, en passant par leurs apprentissages, leurs voyages jusqu'au front, leurs travaux, leurs peurs, leurs résistances ou leurs connivences, leurs fatigues, leurs souffrances, et ainsi mieux comprendre les relations avec les hommes.
Prenons l'exemple des charges de cavalerie sur lesquelles Français et Britanniques mettent une grande part de leurs espoirs, mais qui sont brisées, rendues inutiles par les mitrailleuses allemandes dès l'été 1914. Aucun texte n'évoque les ressentis des chevaux mais certains retracent celui des cavaliers : le difficile contrôle du cheval, l'impossibilité de voir à cause de l'entassement et de la poussière soulevée, la confusion en raison des bruits, la peur... Céline, pourtant cuirassier aguerri depuis 1912, le dit bien : « dans la [cavalerie] lourde, ce n'était pas le cavalier qui comptait, mais le bourrin. C'est le cheval qui charge. Allez donc arrêter un cheval qui s'emballe, entraîné par les autres ! Et, à plus forte raison, lui faire faire demi-tour, si la peur vous prend au ventre ! Le bonhomme n'a plus qu'à s'efforcer de rester dessus et à donner de grands coups de sabre à droite et à gauche pour dégager ses abords. »
Tenir compte du mode de perception des animaux
À partir de ces témoignages, on peut reconstituer le vécu des chevaux en tenant compte de leur mode de perception. Ils ressentent de moins en moins le contrôle humain et gagnent une indépendance de mouvement qui pourrait les inciter à dévier à mesure qu'ils perçoivent des bruits, des cris, des odeurs suscitant leur peur, mais ils sont entravés par leur faible vision, restreinte aux flancs des voisins, aux croupes des prédécesseurs, au terrain juste devant, et par le fait qu'ils reçoivent encore plus de poussière dans les yeux et les naseaux alors qu'ils doivent de plus en plus se focaliser sur les obstacles multipliés à terre (corps d'hommes et de bêtes) pour les éviter. Les chevaux continuent donc à galoper sous l'effet du groupe, très important pour ces animaux grégaires, d'où la nécessité de charger serré afin d'éviter qu'ils prennent individuellement peur, s'arrêtent, retournent. Cette disposition est suicidaire face aux mitrailleuses mais bel et bien obligée, et l'on voit à quel point les soldats dépendent des animaux.
Aussi, ne peut-on bien comprendre la guerre si on ne regarde pas ce qui s'est passé de leur côté, si on n'essaie pas de restituer leurs vécus et leurs attitudes. Restons au cas des chevaux : ils stressent lors des réquisitions qui les projettent en des mondes inconnus, puis lors des voyages, entassés dans les cales et les wagons. Ils s'adaptent plus ou moins bien, du cheval de trait recevant une selle et un cavalier sur le dos au cheval de selle devant supporter des congénères dans un attelage. Ils s'effraient des détonations et de leur flash, des odeurs de sang et des phéromones de peur dégagés par les hommes et les bêtes. Ils s'épuisent à porter ou tirer, s'usent, s'anémient, subissent diverses épidémies, meurent en masse, jusqu'à 40% côté français, un taux qui aurait tué 3,5 millions de Poilus s'ils l'avaient subi ! Cela a de fortes conséquences sur la guerre, de l'incapacité des Français à repousser l'ennemi après la victoire de la Marne en 1914, en raison de l'épuisement des bêtes, ce qui condamne les belligérants à quatre ans de tranchées, à l'impossibilité des Allemands, désormais trop démunis en chevaux, à intensifier suffisamment leur offensive de la dernière chance au printemps 1918, ce qui les voue à la défaite.
Éric Baratay, Bêtes des tranchées, des vécus oubliés, Paris, Cnrs éditions, 2013, Biblis Poche, 2017.